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Les origines de la ville
Le premier écrit concernant la ville date du début du XIIe siècle ; elle s’appelle alors Nogemel et fait partie du domaine royal de Louis VI Le Gros. Bourgade fortifiée depuis les invasions des Normands, elle devient l’étape obligatoire des marchands faisant le chemin de Paris à Toulouse. Sous l’ancien régime, les terres de Longjumeau passèrent en de nombreuses mains : les Comtes de Dreux, les Ducs de Bretagne, la maison d’Anjou et plusieurs rois de France comme Philippe IV le Bel qui permit aux Templiers d’établir une commanderie à Balizy. Le dernier seigneur de Longjumeau fut Grimaldi, Duc de Valentinois et Prince de Monaco. Après la Révolution, Longjumeau fut concernée par les transformations administratives puisqu’elle devint un chef-lieu de canton comportant vingt-trois communes dans le département de Seine-et-Oise. La déviation de la Nationale 20 en 1954 et l’ouverture de l’autoroute A6 en 1960 marquèrent le nouvel essor de la ville.
De 3 000 habitants en 1945, Longjumeau en compte 5 550 en 1962, 12 929 en 1968 et 21 048 aujourd’hui. Partie des bords de la rivière pour monter sur les hauteurs, l’urbanisation a gagné du terrain et repoussé les cultures. Cependant, la ville offre un cadre de vie où l’environnement garde une place primordiale.
Urbanisation à Longjumeau
En 1954 furent achevés les travaux de déviation de la route nationale 20 qui évite aujourd’hui le centre-ville pour passer à la frontière avec Saulx-les-Chartreux. En 1960, cet axe majeur fut complété par l’ouverture au nord-est du territoire de l’autoroute A6, après des travaux entamés en 1953. Les années 1960, marquées par les Trente Glorieuses et l’arrivée des rapatriés d’Algérie, virent le lotissement du grand ensemble au sud du territoire avec la construction en 1960 de la Villa Saint-Martin, en 1963 de la résidence Lacroix-Breton, en 1965 des Coteaux, en 1967 de Bel-Air et des Arcades et en 1968 de la Rocade. En 1965 fut créée la clinique de l’Yvette, agrandie en 1968 puis à nouveau en 1982 et 1991, en 1967 fut inaugurée l’école de musique. Dans les années 1970 fut construit le théâtre municipal. Dès lors la croissance se ralentit jusqu’au recensement intervenu en 2006 qui comptait vingt et un mille quarante-huit habitants à Longjumeau.
Le musée municipal d’histoire et d’archéologie
Installé dans l’Hôtel du Dauphin depuis le XVIIIe siècle, le musée municipal présente une collection de qualité. Les résultats des fouilles archéologiques, entreprises depuis plus de trente ans par l’association Renaissance et Culture, occupent une place importante. Le musée abrite également les collections provenant de l’ancien propriétaire des lieux, le Docteur Cathelin, éminent urologue mort en 1960 à l’âge de 86 ans.
Sur la façade du musée, une plaque rappelle la signature « la Paix dite de Longjumeau ». En 1562, les calvinistes, conduits par le Prince de Condé, ravagèrent la région ; toutefois Longjumeau fut épargnée grâce à un noyau important de protestants. Par la suite, Longjumeau fut choisie tout naturellement pour les négociations de paix pour clore la deuxième guerre de religion entre catholiques et protestants. Signée le 23 mars 1568 à Longjumeau, la paix fut nommée « Paix boiteuse et mal assise ». La plaque a été inaugurée en 1929.
Ce musée d’histoire naturelle est l’œuvre d’un seul homme, le Docteur Fernand Cathelin. Pendant une longue partie de sa vie, il a consacré sa fortune et son temps à l’élaboration de ce musée longjumellois. Habitant avec sa famille, une ancienne auberge, l’hôtel du Dauphin, il trouve en ce lieu l’emplacement idéal pour y créer un musée de 245 m². Très jeune, il commença ses collections extrêmement riches et variées, ce travail de titan fut récompensé lors de l’inauguration du musée le 8 juillet 1934 sous la présidence du Conseil Municipal au grand complet.
Visite guidée
Ses visites étaient très vivantes, émaillées d’anecdotes, de souvenirs parfois des plus cocasses. Elles commençaient par le premier étage en salle d’ostéologie avec la présentation de crânes humains qui pour beaucoup sont de l’époque gallo-romaine et des crânes de chimpanzés, lions, panthères… À l’époque, on trouvait au sein du musée des collections diverses et variées :
- L’ethnographie, avec des bustes humains, des pièces rares aztèques et incas, des flèches empoisonnées…
- L’anatomie pathologique dont une momie de 3 400 ans, un chat à huit pattes et d’autres monstruosités animales.
- La paléontologie avec la présentation de défenses de mammouth, crâne d’hippopotame.
- La préhistoire : très belle collection de haches polies, vaste échantillon de pierres taillées venant de tout l’hexagone,
- Salle des reptiles : plus de 100 espèces, crocodiles, serpents…
- Salle d’entomologie : collection aux couleurs chatoyantes de coléoptères, araignées et autres insectes.
- Salle de fossiles et coquilles : dont une collection d’ammonites géantes, empreintes animales et végétales.
- Salle de botanique : présentation de fruits, légumes, graines, plus de 100 variétés de bois et un herbier de six mille plantes, de quoi faire rêver les passionnés…
- Salle des nids et œufs : là aussi de nombreuses variétés.
- Salle des pierres et minéraux : marbres du monde entier, quartz, agates la liste est longue, dessins et schémas des structures cristallines.
- Salle des mammifères et oiseaux : opossum, coati, et pièce maîtresse : 2 cerfs naturalisés en combat.
- Salles médico-chirurgicales : salles réservées uniquement aux adultes, instruments chirurgicaux et de nombreux bocaux renfermant tout ce qui représentait l’anatomie.
Il aimait répéter qu’à sa mort il ferait don du musée à Longjumeau, il mourut le 31 mars 1960 sans qu’aucune succession n’eût lieu, ses dernières volontés n’ayant pu être retrouvées. Malgré les nombreuses interventions de notre association archéologique, aucune issue n’a pu permettre la sauvegarde du lieu. En 1983, devant la dégradation de l’immeuble, ce dernier fut démoli et hélas seulement 5 % de la collection fut récupérable, triste constat. Début 1984, nous découvrons un codicille du 2 août 1934, après recherche, le testament fut retrouvé mais les dispositions de l’époque n’étaient plus valides. Ce musée est maintenant géré par la ville et le comité de gestion, situé au 134 Grande-Rue, lieu de l’hôtel du Dauphin.
Inauguré le 20 septembre 1997, le Musée municipal d’histoire naturelle et d’archéologie de Longjumeau a été réalisé en choisissant les pièces les plus remarquables parmi les collections de l’association Renaissance et Culture et de la ville, de nombreux objets en provenance de sites archéologiques, fouillés ou prospectés par notre association dans notre ville et aux alentours.
Toutes les époques y sont représentées : depuis le jurassique moyen jusqu’à nos jours, la période néolithique, l’occupation celte, la période gallo-romaine, implantations mérovingiennes et carolingiennes et de l’ancien régime. Vous y trouverez aussi des objets antiques grecs, romains et égyptiens de la donation Frédérique et Berthe Nathanson, collectionneur privé et quelques objets acquis par le Comité de Gestion.
Prince de Monaco et comte de Longjumeau
Sous l’ancien régime, Longjumeau et Chilly ont eu les mêmes seigneurs. La dernière personne portant ce titre se nommait Louise Félicité Victoire d’Aumont, Duchesse de Mazarin. En 1771, elle épouse Honoré Charles Grimaldi. Le jeune couple hérite de la seigneurie de Chilly-Longjumeau en 1781. La nouvelle Duchesse apporta dans la maison de Monaco tous les biens des deux maisons dont elle portait le nom. Malgré un divorce en 1798, son ex époux garde le titre de Comte de Longjumeau, alors que l’abolition de la féodalité a été votée le 4 août 1789 et que la seigneurie disparaît en droit. Couronné Prince de Monaco le 30 mai 1814, Honoré Charles de Grimaldi décède en 1819, alors que la Principauté était sous la coupe de la Sardaigne.
Quelques années plus tard avec l’avènement de Napoléon III, la Principauté se retrouve sous la protection de la France. Parmi les nombreux titres des Grimaldi, nous trouvons ceux du Marquis de Chilly et Comte de Longjumeau.
Parmi les vestiges témoignant de ce pan de l’histoire, un détail évocateur clin d’œil, un café-restaurant qui depuis 1964, porte le nom de « le Monaco », après avoir obtenu l’autorisation officielle du Palais princier ainsi que l’Atlas restauré de Chilly et Longjumeau.
Présentation de l’Atlas restauré de Chilly et Longjumeau (1776 et 1780)
Le directeur des archives départemental de l’Essonne a présenté à SAS le Prince, l’Atlas restauré par la ville de Longjumeau. Cet atlas date de l’époque où la famille du Prince régnait sur notre commune, notamment Honoré IV Grimaldi qui était seigneur à Longjumeau et Chilly-Mazarin
Association Sites historiques Grimaldi de Monaco
La ville de Longjumeau adhère à l’association Sites historiques Grimaldi de Monaco, créée en 2015, à l’occasion de la commémoration du tricentenaire de l’Alliance des Grimaldi et des Matignon, Jean-Claude Guibal, Député-Maire de Menton, Président du Groupe d’Amitié France-Monaco de l’Assemblée nationale, a pris l’initiative de créer un réseau associant les anciens fiefs des Grimaldi en France mais aussi en Italie.
Plus d’une centaine de communes en France et en Italie ont une histoire partagée avec la Famille Grimaldi. L’association s’est donné pour objectif de faire connaître les liens anciens qui unissent la France, l’Italie et la Principauté de Monaco. Elle a vocation à rassembler, valoriser et promouvoir ces sites tant au niveau culturel que touristique.
Mardi 19 juin 2018, la municipalité de Longjumeau accueillait Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco.
Conformément à l’annuaire officiel de la principauté de Monaco, le chef d’État monégasque porte plusieurs titres selon les anciens fiefs des Grimaldi. Plusieurs sont situés en Ile-de-France et sont membres de l’association, dont la commune de Longjumeau, désignant le Prince Albert II de Monaco : comte de Longjumeau.
Dans le cadre des visites de SAS le Prince Albert II de Monaco des communes adhérentes à l’association des sites historiques Grimaldi de Monaco, Madame le Maire, Sandrine Gelot et son équipe municipale, ont accueilli Son Altesse Sérénissime au Parc Nativelle, situé au 156 rue Président François Mitterrand.
Inauguration de l’Espace de la Biodiversité Albert II de Monaco.
Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco a inauguré l’Espace de la Biodiversité Albert II de Monaco. Cette structure municipale de 2 300 m2 est consacrée à la sensibilisation et la découverte de notre environnement. Elle ouvre régulièrement et gratuitement ses portes au public pour proposer des initiations, animations, ateliers…
La défense de l’environnement est un sujet important pour le souverain monégasque, puisqu’en juin 2006 il décide de créer sa propre fondation, la Fondation Prince-Albert-II-de-Monaco, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable.
Plantation d’un olivier au sein de l’Espace de la Biodiversité Albert II de Monaco
Le Prince Albert II de Monaco a également rencontré les enfants du Conseil Municipal des Enfants (CME) de Longjumeau, avec qui il a planté un olivier, symbole de paix et la longévité, qui représente les liens durables et fidèles qui unissent la principauté de Monaco et la ville de Longjumeau.