Découvrez l’histoire des lieux marquants Longjumellois. À l’occasion des journées du patrimoine en septembre 2021, des panneaux pédagogiques ont été mis en place sur chaque point d’intérêt du parcours « tourisme vert et culturel » de Longjumeau, afin d’en expliquer l’histoire. 

De l’Église Saint Martin aux bords de l’Yvette, en passant par le bois des Templiers, Longjumeau est riche de son histoire et de son patrimoine naturel et culturel. Aussi, à l’occasion des journées du patrimoine de septembre 2021, des totems touristiques explicatifs ont été implantés le long du parcours vert et culturel, reliant les différents points d’intérêt de la Ville. Ainsi, 10 panneaux indiquent désormais aux promeneurs l’histoire des lieux devant lesquels ils se trouvent.

À pieds ou à vélo, guidés par la carte de la promenade verte et culturelle, d’une longueur de 9 km, vous pourrez ainsi allier le plaisir d’une sortie en plein air à celui d’un moment culturel, gratuit et ouvert à tous.


Nativelle : le Clos Saint-Cyr

Le Clos Saint-Cyr, bâti à la fin du XVIIIe siècle, est connu sous la dénomination de Parc Nativelle, du nom de son dernier propriétaire. Appartenant auparavant au propriétaire du Lutétia à Paris, la propriété est transformée pour ses enfants. Il la vend ensuite aux laboratoires pharmaceutiques Nativelle, qui construisent des bâtiments industriels dans une enclave du parc. Le château et le parc sont par la suite vendus à la ville de Longjumeau, qui y transfère l’hôtel de ville en 1974 et la médiathèque en 1997. Un lieu pédagogique de 2 300 m² au cœur du parc Nativelle

Cet espace ne comprenait jusqu’à présent que la Maison de l’Abeille. Rénové en 2011, il a été étoffé par la municipalité qui a souhaité créer plusieurs espaces dédiés à la sensibilisation à l’environnement. Pour comprendre et préserver notre patrimoine naturel, les Longjumellois peuvent découvrir les différents enjeux de la biodiversité : l’eau, les sols, l’énergie, l’air ou encore le monde animal et végétal. Cet espace dédié à la Biodiversité porte, depuis le 16 juin 2018, le nom du Prince Albert II de Monaco qui est aussi Comte de Longjumeau.

L’église Saint-Martin

L’édifice actuel, dédié à Saint Martin de Tours et bâti sur un ancien site mérovingien, fut érigé en 1250 par Guillaume d’Auvergne et conçu par Hugues Piedoie, l’architecte de Saint-Louis. Assez peu d’éléments d’origine subsistent, en raison des différents incendies et autres destructions qui ciblèrent l’église au cours des siècles.

En effet, vers 1359, l’armée anglaise d’Édouard III incendia la chapelle dans laquelle s’était réfugiée la population. Ainsi, elle fut restaurée au XVe siècle et la nef fut surbaissée, l’église devint moins imposante. Plus tard, deux autres bâtiments furent ajoutés : les fonts baptismaux en 1730 et la sacristie en 1750, qui possèdent du mobilier et des décorations notables. Le 1er avril 1910, l’église fut classée aux monuments historiques.

Le Musée du Docteur Cathelin

Sur la façade du musée, une plaque rappelle la signature de « la Paix dite de Longjumeau ». En 1562, les calvinistes, conduits par le Prince de Condé, ravagèrent la région ; toutefois Longjumeau fut épargnée grâce à un noyau important de protestants. Par la suite, Longjumeau fut tout naturellement choisie pour les négociations de paix afin de clore la deuxième guerre de religion entre catholiques et protestants. Signée le 23 mars 1568 à Longjumeau, la paix fut nommée « Paix boiteuse et mal assise ». La plaque a été inaugurée en 1929.

Le Musée municipal présente une collection de qualité. Les résultats des fouilles archéologiques, entreprises depuis plus de trente ans par l’association Renaissance et Culture, occupent une place importante. Le musée abrite également les collections provenant de l’ancien propriétaire des lieux, le Docteur Cathelin, passionné d’archéologie, mort en 1960 à l’âge de 86 ans.

Très jeune, le Docteur Cathelin commença ses collections, extrêmement riches et variées. Habitant avec sa famille une ancienne auberge, l’hôtel du Dauphin, il trouve en ce lieu l’emplacement idéal pour y créer un musée de 245 m². Cet éminent urologue a, durant une longue partie de sa vie, consacré sa fortune et son temps à l’élaboration de ce musée longjumellois. Ce travail de titan fut récompensé lors de l’inauguration du musée, le 8 juillet 1934, sous la présidence du Conseil municipal au grand complet.

L’Yvette : ses tanneries et moulins

Longue de près de 40 km, elle prend sa source dans les Yvelines, à Levis-Saint-Nom où une statue y symbolise son emplacement, et finit sa course dans l’Orge à épinay-sur-Orge.

Au début du XXe siècle, sa limpidité attira les tanneries qui ont été la principale activité de la ville jusque dans les années 1930. Les tanneries Salleron, Gallien, Robellin, Whitechurch, Lecestre, Binz et André employèrent de nombreux Longjumellois. Mais l’utilisation de produits pour le traitement du cuir pollua le cours d’eau, ce qui entraîna une mobilisation des riverains subissant ces désagréments. La crise de l’industrie du cuir dans les années 30 permit à l’Yvette de retrouver sa clarté d’autrefois, ce qui attira Longjumellois et Parisiens qui voyaient en cette rivière le lieu idéal pour aller à la pêche à l’écrevisse ou la baignade. 

En 1936, le Conseil municipal envisagea même l’aménagement de cabines de plage pour que les touristes, venant par centaines, puissent s’y changer. Utilisés jusque dans les années 50, les 25 lavoirs de la ville, installés le long de l’Yvette, étaient le lieu où l’on se racontait les potins du pays et où l’on reprenait les refrains populaires tout en frappant le linge. à Longjumeau, l’Yvette accueillait sur ses rives trois moulins (St-Martin, St-Éloi et Gravigny). Ils témoignaient de l’ancienne activité de meunerie qui faisait la richesse du bassin de l’Yvette depuis le XIVe siècle.

Grande rue : Le Postillon / Maison de Lénine

C’est le long et tout autour de cet axe que s’est construite Longjumeau, dernier relais pour les diligences avant Paris. Elles empruntaient alors cette rue, autrefois appelée “la route royale”, et passaient alors difficilement le pont qui ne comportait qu’une seule voie jusqu’en 1809, où il fut élargi. Très animée dès le XVIe siècle, palefreniers, maréchaux-ferrants, bourreliers s’y affairaient pour préparer les chevaux des nombreux voyageurs faisant une halte dans l’une des 34 auberges de la Grande rue. 

Ces auberges inspirèrent le compositeur lyrique Adolphe  Adam (1803-1856) qui composa, en 1836, l’opéra-comique « Le Postillon de Lonjumeau », qui reçut un accueil triomphal à travers l’Europe. Joué plus de 600 fois, il permit de faire connaître la ville de Longjumeau à travers le monde. Le 23 mai 1897, la statue du Postillon fut inaugurée à la gloire du compositeur lyrique, sur le parvis de l’ancien château de la Vicomtesse de Charnailles (XVIIIe) qui fut l’hôtel de ville de 1877 à 1942.

Plus tard, cette artère historique vit passer Vladimir Ilitch Lénine, au 91 Grande rue, adresse où il a habité durant l’été 1911 pour créer une école de propagande communiste. Installée au 17 de la même rue, l’école accueillait 17 élèves venus de toute la Russie pour devenir les futurs cadres révolutionnaires bolcheviques. Lénine leur apprend alors les bases du marxisme avec l’aide de sa femme, Nadejda Kroupskaïa, et de sa possible maîtresse Inès Armand. Cette école clandestine était officiellement une école de rencontre d’instituteurs russes.

L’Arpajonnais : un tramway à Longjumeau

C’est en 1876 que les municipalités du sud de Paris demandent la construction d’un chemin de fer sur route, de Paris à Arpajon, pour l’acheminement des productions agricoles des maraîchers de la Seine-et-Oise vers les halles de Paris. La « Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon » réalisa, de 1891 à 1894, la construction d’une ligne de 37 km de long. À Longjumeau, la gare de l’Arpajonnais se situait face à la place Steber et la ligne fut inaugurée le 10 mai 1894.

L’Arpajonnais contribua à l’essor des villes qu’il desservait. Parallèlement, se développa un important trafic de voyageurs (jusqu’à 12 trains par jour) qui permettait de faire la liaison de bout en bout en 1 h 46. La concurrence des transports routiers, la suppression du réseau de tramway parisien et la vétusté du matériel amèneront, en 1936, la STCRP (absorbée ensuite par la CMP, ancêtre de la RATP) à remplacer le tramway par un service d’autobus.

La plaine de Balizy, le poumon vert

Véritable poumon vert en cœur de ville, cet espace de 23 hectares offre, à travers différents sentiers, de belles promenades autour de son plan d’eau. Faune et flore, grands cormorans, cygnes tuberculés, hérons cendrés, canards, foulques, macroules, colverts, poules d’eau… Tous ces oiseaux aquatiques se partagent le bassin de Balizy et nichent sur ses berges, bien cachés. La perruche verte est présente dans tous les parcs de la région parisienne et même en ville. 

Dans la plaine de Balizy, se trouve, protégé par des arbres et arbustes en bosquets, un endroit cultivé et coloré où il fait bon se promener : ce sont les jardins familiaux. En 2003, afin de contribuer au développement paysager de la plaine de Balizy, une friche agricole de 15 270 m2 a été choisie pour accueillir le projet des jardins familiaux.
Pour éviter une certaine monotonie et changer des traditionnels carrés de terrains alignés, 12 parcelles circulaires divisées en quatre quartiers sont délimitées. 48 jardins de 3 tailles différentes sont mis à disposition de familles longjumelloises moyennant une cotisation annuelle. Ces jardins familiaux sont gérés par l’association les jardins familiaux de Longjumeau (AJFL). Les places sont attribuées aux personnes ne disposant pas de jardin.

L’arboretum

La ville de Longjumeau, soucieuse de protéger l’environnement, décide de conclure en février 1993, en partenariat avec le ministère de l’Environnement, une « charte d’écologie urbaine et de qualité de la vie » dont le but est d’améliorer la qualité de vie en ville.

Ainsi, les 12 et 13 décembre 1994, 61 arbres ont été plantés sur une parcelle de 11 000 m² par les enfants des écoles élémentaires de la Ville. Depuis, d’autres arbres sont venus compléter l’arboretum. Ce jardin botanique paysager est composé d’une soixantaine d’essences d’arbres, originaires du monde entier, permettant d’identifier et d’étudier de nombreux feuillus et conifères, tant du point de vue de leur développement que de leur intérêt écologique. 

Le Verger pédagogique

Les arbres fruitiers particuliers, des abeilles, des abris à insectes, des plantes aromatiques et un parterre fleuri… Depuis 2009, le verger pédagogique est un grand laboratoire en plein air de la biodiversité grâce à ses anciennes variétés fruitières.

Lors de sa présentation au premier Conseil de quartier de Balizy-Gravigny, ce projet avait reçu l’adhésion des habitants qui se sont même proposés pour participer à la gestion et à l’animation du futur jardin fruitier. Les plantations sont disposées sur une surface importante de 6 000 m² afin de laisser des espaces en jachère et en prairie fleurie. La culture est organisée ainsi de manière raisonnée et sans emploi de pesticides pour permettre une récolte de fruits parfaitement bio. L’intervention humaine est limitée au maximum (aucun arrosage).

Des ruches sont disposées au cœur du Verger. La production du Miel de Longjumeau est offerte aux nouveau-nés et aux mariés longjumellois. La création de ce verger n’aurait pas été possible sans le concours de partenaires, comme l’association des Croqueurs de pommes d’Ile-de-France, qui forme les agents de la Ville à la taille des arbres fruitiers.

Longjumeau et sa transformation 

La ville de Longjumeau, construite autour de la route Royale (l’actuelle rue du Président François Mitterrand et ancienne Grande rue), a été pendant très longtemps un village dont l’activité principale était rythmée par la circulation continue de voyageurs qui s’arrêtaient dans l’une des nombreuses auberges pour se restaurer ou y dormir avant d’atteindre Paris. En 1800, la population était de 2 020 habitants et au début du XXe siècle, un peu plus de 2 300 longjumellois.

Après la seconde guerre mondiale, de 1945 à 1955, un grand nombre d’enfants y sont nés (baby-boom), ce qui a contribué à transformer le village de Longjumeau en ville. En 1958, la résidence Bellevue est le premier immeuble collectif à plusieurs étages à sortir de terre, suivie, deux ans plus tard, par la construction de la Villa Saint-Martin. En 1961, le premier lotissement pavillonnaire était édifié sur la route de Corbeil et, en 1963, à Balizy, les premières maisons de la résidence du Rouillon sont construites.  Ainsi, au cours des années 60, le village de Longjumeau mue et voit naître les résidences des Coteaux, de la Peupleraie, de la Voie du Sud, de Bel air, des Arcades et de la Rocade. Le paysage se transforme et s’accompagne du déploiement du réseau routier, avec l’aménagement de la déviation de la N20 en 1954, et l’inauguration du tronçon de l’autoroute A6 entre Paris et Corbeil-Essonnes, le 12 avril 1960.