Le docteur Fernand Cathelin

Médecin hors normes pour son époque, brillant chirurgien, le
Docteur Cathelin (1873 – 1960) était aussi un collectionneur
passionné qui a passé une longue partie de sa vie à bâtir son musée à Longjumeau.

Publié le 19/06/2025

“Né à Longjumeau en 1873, rien ne laissait penser que cet enfant de boucher serait compté plus tard parmi les célébrités mondiales. Il fréquenta l’école communale et c’est vers l’âge de 13 ans que, brillant élève, il parti suivre des études supérieures. Il entra en faculté et devint médecin. Sa thèse de doctorat bouleversa déjà les concepts de l’époque. Il se passionna très jeune pour la chirurgie et fut un adepte des nouvelles méthodes de propreté et d’asepsie, ce qui n’était pas encore généralisé en 1914. […] Avec les années, il fut reconnu comme un innovateur, maître dans sa spécialité, l’urologie(*), et devint chef de clinique à la faculté de médecine de Paris. Ensuite il fut chef-adjoint à l’hôpital Necker et puis chirurgien en chef à l’Hôpital d’urologie. Il […] inventa de nombreux outils et instruments chirurgicaux. Pendant la Première Guerre mondiale, 14-18, il fut mobilisé comme chirurgien […] et fut très jeune décoré Officier de la Légion d’honneur à titre médical. Sa réputation était mondiale. ‘Habitant avec sa famille une ancienne auberge située face à l’église Saint-Martin, l’Hôtel du dauphin, le docteur Cathelin trouve en ce lieu l’emplacement idéal pour y créer un musée de 245 m2’. Il commença très jeune ses collections et ouvrit au public en 1934. Sa collection d’histoire naturelle très importante conféra au musée une grande renommée régionale. L’invasion allemande de 1940 le bouleversa. […] Il refusa catégoriquement d’ouvrir son musée aux occupants. Sa hantise était que son musée soit réquisitionné. Cela devint une obsession. Affaibli par la maladie, il se pendit. Heureusement, sa concierge le découvrit rapidement. Le quincaillier d’en face coupa la corde et une bonne convalescence remit notre homme sur pieds. Le coup avait été dur, il cessa ses activités et même son musée resta en sommeil. Durant des années, il resta chez lui en robe de chambre. Très souvent à sa fenêtre, ou sur le pas de sa porte, il interpellait les passant et leur racontait ses souvenirs. C’était souvent des récits d’opérations, plus drôle les uns que les autres. […] Usé, malade et déçu de n’avoir pas été suivi dans son projet de musée municipal, lui, le philanthrope fier d’être Longjumellois, lui cet altruiste, mouru le 31 mars 1960.”

Extrait du livre Longjumeau au fil du Temps par l’association Renaissance et culture, aux Éditions 7.

Vous pouvez vous procurer ce riche ouvrage auprès de l’association : bruno.cabot@free.fr / 06 78 19 16 90