
Club Abeille : l’apiculture comme vecteur de lien et de savoir
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Un esprit de transmission
Né en décembre 2023 sous l’impulsion de Nathan Malka, animateur-jardinier, le Club Abeille incarne une dynamique collective où se mêlent transmission, expérimentation et bienveillance. La quinzaine de bénévoles n’a qu’un seul objectif : apprendre, transmettre et faire vivre l’apiculture à Longjumeau. Ali, Christelle, Didier, Doumé, Dominique, Faustine, Jeanne, Lucette, Minerva, Nelly et Valentin, tous ont été séduits par le cadre d’apprentissage et de gestion de ruchers. “C’est très enrichissant parce que l’on voit du monde et puis on peut comparer, observer et apprendre davantage sur le monde apicole”, souligne Minerva. Amateurs pour la grande majorité, ils sont guidés par les conseils et la bienveillance des “apiculteurs référents”, Roland, Cyril et Laurent. “On apprend à reconnaître la reine, les faux-bourbons, le couvain, à manipuler les cadres, à interpréter ce que l’on voit… L’objectif est que chacun puisse devenir autonome“, résume Cyril, référent du rucher du Parc Nativelle. À Longjumeau, vingt ruches sont disposées à trois endroits : la Maison de l’Abeille au coeur du Parc Nativelle, au Parc Mandela et au Verger pédagogique.
Véritable épopée, la saison apicole ne se résume pas qu’aux récoltes printanières et estivales. Si les butineuses s’agitent lorsque les températures montent et que le soleil revient, les bénévoles s’efforcent de préparer l’hivernage et de réparer les cadres, tout en vérifiant la bonne santé des abeilles et des couvains (l’ensemble des œufs et larves). Une longue période qui s’étale de l’hiver aux divisions printanières, jusqu’aux récoltes estivales. “On aime revoir les abeilles à la sortie de l’hiver mais aussi, le moment où l’on met les hausses, qu’elles se remplissent et que l’on procède à la récolte. Le réveil de la nature puis le travail des abeilles sont plaisants”, souligne Minerva, bénévole depuis un an.
Un projet collectif primé
Le Club Abeille va bien au-delà de la technique. Espace de partage, chaque membre peut apporter sa pierre : “On laisse fuser nos idées, on les partage et on avance collectivement”, confie Minerva. Ainsi, chacun, débutant ou expérimenté a la possibilité d’agir à l’image de Laurent, apiculteur amateur depuis 15 ans, qui a rejoint le Club pour transmettre ses connaissances. Chargé du rucher du Verger Pédagogique, il salue l’esprit du projet : “Je trouve cette initiative très bien. Je suis rentré dans ce club pour cette raison. J’aime partager ma passion. C’est très bien d’initier le maximum de personnes”. Deuxième en 2014, Longjumeau a été élue le 10 juillet “Ville du miel 2025”, un prix national qui récompense la démarche de protection de la biodiversité portée par le Club Abeille. Cette année, 250 kilos de miel ont déjà été récoltés, en attendant la prochaine extraction.
Simplicité, passion, entraide : trois mots qui résument l’esprit du Club Abeille. Une ruche humaine où chacun trouve sa place et où, comme les butineuses, les bénévoles construisent patiemment , ensemble.